Puis-je continuer le sport ? Quelles sont les contre-indications ? Quel est le bon dosage ? Tant de questions que l’on se pose lorsque l’on est enceinte.
Je n’ai pas d’enfant, mais ayant donné des cours et côtoyer plusieurs femmes enceintes, je me permets d’écrire cet article qui j’espère vous éclairera !
Oui, une femme enceinte peut continuer à faire du sport !
Diverses études ont montré l’intérêt de continuer à pratiquer une activité physique pendant la grossesse, avec toutefois quelques précautions.
Bien sûr, il y a des cas spécifiques pour lesquels le sport est impossible (par exemple lorsque le bébé est positionné trop bas). Je préconise alors des exercices de respirations, de la sophrologie ou encore de la médiation guidée. C’est toujours des moments privilégiés, qui peuvent faire une grosse différence pendant la grossesse et à l’accouchement.
Enceinte, n’entreprenez pas une nouvelle activité, et ne cherchez pas la performance ! En yoga par exemple, ne commencez pas à pratiquer les inversions si vous n’en avez jamais fait ! Revoyez vos objectifs. Le maître-mot: s’écouter ! C’est plus que jamais le bon moment pour respecter ce dont votre corps (et bébé) a besoin. Il se peut très bien qu’au 60ème jour, vous ne vous sentiez capable de rien. Et que le lendemain vous ayez une patate d’enfer !
Vous allez observer des changements tout au long de votre grossesse. Le manque de mobilité et votre poids croissant vont progressivement se faire sentir. Il faudra avoir une activité en aisance respiratoire.
Il est primordial de porter une attention toute particulière à votre souffle, à votre hydratation, et aux temps de pause (notamment pour aller aux toilettes) durant vos séances.
L’objectif de faire du sport pendant la grossesse est d’évoluer dans son corps, en harmonie avec celui-ci et avec un nouvel être vivant, et créant une nouvelle complicité.
Souvent, les femmes ne se reconnaissent plus et ont du mal avec leur nouveau corps. L’activité physique vous permet d’être plus à l’écoute des changements internes et externes, de respirer en conscience, de dédramatiser certaines peurs et bien sûr d’adapter votre musculature.
Voici quelques règles fondamentales : les 3 premiers mois éviter les secousses! Puis à partir du 4e mois éliminer les flexions de buste sur les cuisses (abdos superficiels). Enfin, diminuer progressivement l’intensité des séances.
Je vous recommande des activités plus douces telles que la natation, l’aquagym, la marche, le yoga et le pilate prénatal, la méditation, le vélo. Si vous avez la possibilité de prendre des cours particuliers, faites-le ! C’est aussi le bon moment pour s’offrir un massage spécial femmes enceintes.
Peu importe l’activité, soyez dans la juste mesure de votre pratique 😉
Les activités déconseillées pendant toute la durée de la grossesse : les sports collectifs (rugby, le volley, le foot), les sports de combat (judo, boxe…), l’escalade, la plongée, le ski, l’équitation… Globalement, il s’agit de tous les sports avec des variations trop importantes de rythme cardiaque et les sports avec des risques importants de chute ou de coups.
Jessica, Anne-Sophie, Anastasia nous ont gentiment fait part de leur expérience.
N’hésitez pas vous aussi à laisser vos témoignages en commentaire!
Témoignages
Jessica Burel, cadre marketing (2 enfants)
J’ai continué pour mes deux grossesses à faire du sport, car c’était nécessaire à mon équilibre et un vrai temps pour moi qui m’aidait aussi à réaliser que je n’étais pas toute seule dans mon corps.
En début de grossesse, j’en avais besoin pour continuer à me dépenser et bien vivre les changements corporels. À la fin j’en avais plus besoin pour faire une pause moi avec moi, et moi avec le bébé.
J’ai fait du sport jusqu’à deux jours avant l’accouchement les deux fois. Pour ma première grossesse, j’ai fait du fitness/pilates jusqu’au bout et pour ma deuxième grossesse, je me suis concentrée sur Fitness/yoga puis uniquement yoga sur les 2/3 derniers mois en cours particulier avec Tatiana. On ne va pas se mentir, j’ai voulu plein de fois annuler avant le cours : sentiment d’être trop lourde, fatiguée, mais à la fin, je me disais heureusement que je l’ai fait. D’ailleurs, quand je compare avec des amies qui ne font pas de sport, je me rends compte souvent à quel point je vis mieux mes grossesses grâce au sport, à la respiration, aussi et surtout grâce aux encouragements de Tatiana qui m’aidaient à accepter mon corps et réaliser la beauté de la grossesse et ne pas voir que les points négatifs… 🙂
Pour ma première grossesse, j’avais du mal à lâcher prise. En revanche pour ma seconde grossesse, j’ai beaucoup plus accepté et le sport m’a aidé dans mon projet d’accouchement physiologique. Je me suis plus écoutée et Tatiana était là pour me rassurer et me montrer que je pouvais aller plus loin dans le relâchement ou dans l’effort.
Oui, c’est un budget, mais je conseille à toutes les femmes de faire du sport en petit comité ou encore mieux en cours privé pour être sereine et bien vivre sa grossesse.
Anne Sophie Boue, éducatrice sportive (1 enfant)
J’ai fait du sport au même rythme que sans être enceinte jusqu’à mes 5 mois. Malheureusement une sciatique m’a obligé à ralentir le rythme. Je me suis alors contenté de marcher et d’un peu d’aquagym jusqu’à la fin de ma grossesse, . J’aurais vraiment souhaité faire plus de sport, et je conseille de maintenir une activité physique si votre grossesse vous le permet.
Mes conseils : restez sur une discipline que vous pratiquez déjà si elle est compatible avec une grossesse. Il est important de bouger, pour votre moral et votre santé. La grossesse n’est pas une maladie, mais elle n’est pas toujours une période des plus épanouissante. Écoutez-vous, observez les changements, ainsi que vos nouveaux besoins. La prise de poids est une étape normale, alors ne focalisez pas dessus !!
Anastasia Kozlowski, Éducatrice (1 enfant)
Le sport m’a aidé pour évacuer le stress lié a une première grossesse et aux bouleversements que cela entraîne dans son corps. J’ai soulagé mes maux de dos grâce à la natation. La marche m’a permis de diminuer la sensation de jambes lourdes. Mes limites ont été lorsque mon col a été ouvert et que le poids du bébé appuyait trop sur celui-ci. Ma gynécologue m’a alors demandé de rester allonger. Ayant un tempérament dynamique ce fut très dur mais j’en ai profité pour travailler des exercices d’auto-hypnose pour mieux-vivre la douleur et les contractions le jour de l’accouchement.
Des grossesses qui sont bien différentes… Mais l’envie de prendre soin de soi et de bouger ont été pour toutes les 3 primordiales. Anne Sophie a eu du mal à accepter qu’elle ne pouvait pas continuer à faire 15/20h de sport mais elle n’a pas eu le choix! Concernant la prise de poids, chaque femme est différente. Certes, il ne faut pas se laisser aller, mais dédramatiser si vous prenez un peu plus que prévu! C’est une période ou vous ne pouvez pas contrôler à 100 %, vos hormones sont aussi responsables.
Enfin, n’oubliez pas que c’est un moment unique dans votre vie de femme. C’est le bon moment pour laisser de côté certaines habitudes et en créer de nouvelles avec douceur, juste mesure et écoute pour ce moment spécial…