Le GR20 c’est quoi?
Une grande randonnée, d’environ 180 km et 15 000 m de dénivelé positif, qui traverse la Corse du Nord-Ouest au Sud-Est. Un parcours pour découvrir un paysage sauvage: rocailleux, montagneux, vertigineux et simplement sublime. Une randonnée qui s’adresse tout de même à un public averti. Il est accessible du moment que vous choisissez une durée de parcours fonction de votre niveau sportif. A savoir, si vous avez le vertige ou aimez les sentiers roulants oublier !
Vous pouvez choisir de le faire en autonomie, en portant un sac à dos avec du matériel pour dormir, manger, vous soignez et vous changez ou de le faire en dormant, et mangeant dans les refuges (le coût et le poids ne seront pas les mêmes).
J’ai choisi de le faire en 10 jours, et donc de doubler des étapes (6 jours à environ 10h de marche et 4 jours entre 5 et 7h); en autonomie, et donc avec le réchaud, la tente, le gaz, les matelas, les duvets, la nourriture pour la moitié du parcours.
Nous sommes partis à 2, avec mon cher et tendre, et sportif dans cette incroyable aventure (ci dessous nommé chouchou).
Pour des raisons pratiques nous avons laisser la voiture à Nice dans un parking très abordable pour 15 jours (zenpark). Nous avons voyagé avec la compagnies Corsica Ferries, en arrivant à Ile Rousse, et en repartant de Porto Vecchio. Prendre la voiture nous aurait fait perdre un jour de repos pour la récupérer au Nord. Cependant, les transports en Corse sont rares. Il y a 3 bus par jour en été, un train qui circule sur une partie de l’Ile et des taxis chers et indisponibles si vous appelez pour une course dans la journée. Il faudra donc marcher (encore!!) ou faire du stop et des fois attendre longtemps en plein cagnard …
Jour 1:
Arrivée à Ile Rousse à 6h. Petit déj et levé du soleil au Via Mare, en terrasse en bord de Mer.
7 €50 petit déjà continental avec croissant, tartines, jus d’orange et boisson chaude.
Taxi jusqu’à Calenzana, 60€ la course en tarif jour (à partir de 7h).
Calenzana, est un petit village où vous pourrez trouver une pharmacie, une boulangerie, un tabac et une fontaine pour faire le plein pour cette première journée, de quoi palier aux oublis …
Cette première étape est de 12,2 km, 1500 m de dénivelé, et environ 6h de marche.
La première partie est à l’ombre, le sentier agréable mais on ne fait que monter! On arrivera au Col de Bocca u Saltu.
Très contents! Petite pause et on repart en forêt avant d’aborder des blocs rocheux. On remet les bâtons dans les sacs, ici on s’aide franchement des mains, plusieurs zones sont équipées de chaînes. On atteint à nouveau un col. Dernière partie, un sentier au soleil, un peu plus cool mais ça devient long ! Mes épaules me font mal, et le sac que je craignais m’annonce qu’il sera me redire qu’il est là alors que je croyais m’habituer. On n’est donc pas au bout de nos surprises … On atteindra finalement le gite Ortu di u Piobbu, où l’on plantera notre tente. Douche froide mais appréciable et toilettes sèches.
Vue exceptionnelle sur les montagnes, et sublime levé et couché de soleil.
Cette première journée nous laisse penser qu’on a le temps de refaire le monde et en même temps que lorsqu’on commence à fatiguer on se concentre sur chaque pas pour avancer et ne pas arriver trop tard. C’est aussi un vrai coup de coeur pour les zones rocheuses, très ludiques à mon goût!
Jour 2:
Réveil 5h10, Départ 6h! Les « vacances sont annoncées » Café et porridge maison au réchaud et le plein d’eau (3L par personne) à la fontaine avant le départ. Préférer préparer vos affaires la veille pour être efficace.
Aujourd’hui nous partons pour 2 étapes, la première jusqu’à Carrozu avec 8,9 km et 900 m de dénivelé et la seconde jusqu’à Asco Stagnu avec 6,1 km et 930 m de dénivelé. Nous marchons 11h30, et prendrons 1h30 de pause. Je vous laisse comprendre que nous n’arriverons pas pour le goûter …
La première montée dans les dalles est plutôt agréable et monte doucement. Après 3h de marche, magnifique point de vue, la photo est obligatoire!
Ensuite marche dans les aiguilles, parcours technique dans des espèces de cheminées jusqu’à Bocca Innominata. Pour terminer cette deuxième étape longue et interminable descente jusqu’au refuge de Carrozu. Il faudra beaucoup de mental, c’est affreusement long et demande de l’attention car le terrain est très accidenté. J’ai mal au genou, je n’amorti pas bien et ne fléchi pas assez à chaque pas.
Malgré ce dur moment on garde en tête notre objectif de doubler et nous prenons 3/4 d’heure au refuge. Au menu, pain type wrap, paté de légumes (bjorg). Et une énorme part de moelleux châtaigne du refuge (3€50) !!!!
On repart dans un petit sentier dans les bois et on empruntera une passerelle au dessus d’un point d’eau. Ensuite c’est reparti pour gravir des rochers. Assistance avec des chaînes, ou en s’aidant de la paroi. Atteinte de Bocca di Stagnu à 2010 m. Et encore une grande descente, aussi longue que le matin pour atteindre Asco. Ce soir on ne déploiera pas la tente on dort et mange à l’hôtel en demi pension avec le dîner et le petit déjeuner. Après cette longue journée c’est un bonheur! Ce n’était pas prévu mais c’est aussi les vacances et on n’a pas la force de monter la tente, et de préparer un repas sommaire (pour un coût de 156€ en demi pension pour 2).
Jour 3:
Départ 8h, car nous profitons du confort ! Une seule étape de prévue car des orages sont annoncés assez tôt dans l’après midi. Aujourd’hui l’étape 4 nous permet de rejoindre le refuge de Tighjettu par la pointe des éboulis, en 8,6 km, et avec 1300 m de dénivelé. Nous arriverons à 14h30. C’est une étape coup de coeur. Peut être parce qu’on a bien dormi ?! Nous commençons dans un sentier sous les bois pour rejoindre une passerelle. Ensuite, nous sommes au milieu de montagnes rocheuses, on oscille entre escalader de petites portions et marcher avec l’aide des bâtons sur des pentes raides sur de plus longues portions. Pause prés d’un lac, à coté de la neige éternel à grignoter quelques amandes et à se réhydrater. Après un dernier effort on atteindra la pointe des éboulis,où nous avons un point de vue à 360° et où nous observons à la fois la mer et de nombreuses montagnes. On continuera le parcours en montant et en descendant sur des roches parallèles aux pointes. Sans difficulté on atteint le second col
Bocca Crucetta. Et ensuite ? On ne change pas la montagne, si on monte on descend c’est donc l’heure d’affronter cette nouvelle interminable descente jusqu’au refuge Tighjettu. Même combat que la veille, même si on aperçoit à un moment donné le refuge il n’est pas à 5 minutes! 30 minutes après notre arrivée la pluie tombe à verse, et l’orage gronde. Les petits ruisseaux que l’on distinguait à peine deviennent des torrents. Le gîte devient très conviviale puisque tout le monde s’est réuni à l’intérieur. On discute, on joue et on parleévidemment du GR et de nos objectifs. Dîner: semoule et sauce tomate! C’est pas dingue mais ça aura le mérite d’alléger le sac.
Jour 4:
Départ 6h, pour les étapes 5 jusqu’à Ciuttuli di Mori ( 7,1 km et 810 m de dénivelé) et 6 jusqu’à Manganu (25,6 km et 1100 m de dénivelé). Nous marcherons 13h, ça sera notre plus grosse journée.
L’étape 5 se fait assez facilement. Globalement une descente dans les galets, un sentier en fôret, des rochers à gravir jusqu’au col Bocca di Foggialle, et un sentier roulant jusqu’au Refuge.
L’étape 6 commence par un magnifique sentier qui longe la crête pour ensuite descendre et retrouver des piscines naturelles et des minis cascades. Propice à la baignade ou au moins à tremper les pieds! Sentier dans les bois pour atteindre le gîte Castellu di Vergio. Beaucoup s’arrête ici et c’est compréhensible sur une étape si longue. Pause déj: barre protéinée, yaourt (supérette du refuge), et pomme (enfin quelque chose de frais). La chaleur et l’effort me coupe l’appétit.
La pluie tombe durant 1h, l’orage gronde mais il n’est pas dans la direction du prochain refuge. On reste sur notre objectif de repartir même si il est tard (16h) et que l’on est fatigué. On se remet finalement en route avec 2 autres randonneurs avec lesquels on a sympathisé. Le sentier est roulant, dans les bois. On attaquera la dernière montée de la journée, heureusement ce n’est pas si raide. On commence à prendre l’habitude, la vue au sommet est éblouissante. Vous voyez des rangées de montagnes, vous êtes seul ( les randonneurs raisonnés et raisonnables sont déjà arrivés). Nous descendrons
ensuite pour trouver lecélèbre lac de Nino.Un décor idyllique: des basins d’eau au milieu d’une herbe flamboyante et lumineuse, des chevaux aux crignères et aux pelages incroyables, quelques vaches paisibles et … nous 4. On est tellement ébloui, que l’on reste un bon moment à tout simplement contempler. On reprendra la route, mais il faut le souligner nous sommes tous épuisé et il est tard. On passera devant une bergerie qui semble abandonnée, puis on marchera sur du plat un bon moment pour atteindre la bergerie de Vaccaghia, qui est 30 min avant Manganu. Repas copieux pour seulement 20€ par personne, un berger d’une grande gentillesse et d’après moi le plus beau panorama où nous plantons la tente.
Jour 5:
Levé plus cool 6h30, pour un départ tardif à 8h pour parcourir la fin de l’étape 6 et l’étape 7 ( 9,2 km, 1000 m de dénivelé) jusqu’à Petra Piana. 1h30 pour se mettre en place, c’est le temps d’ouvrir les yeux puis de les refermer, d’admirer encore une fois le cadre, de prendre le café avec nos copains de la veille, de faire la lessive (on a seulement 2 t-shirt, 2 shorts, 3 sous vêtements et 3 paires de chaussettes), de faire une mini toilette et quelques respirations et poses de yoga!
On rechausse et on termine l’étape 6 jusqu’à Manganu. Le lieu est moins jolie que la bergerie, on a bien fait de s’arrêter avant.
On monte dans les galets (pour changer), au milieu de cascades et ruisseaux pour atteindre Bocca Alle Porte. Quelques passages difficiles dans les crêtes, mais c’est mon terrain de jeu, et cela me rappelle mes séances d’escalades. La descente sera plus courte pour atteindre le refuge de Pietra piana. L’orage gronde, le ciel est noir, l’après midi sera propice à la détente, aux discussions et à revoir notre planification du GR. Va t-on pouvoir terminer en 10 jours ?!
On sympathisera avec une guide allemande qui nous donnera d’excellents conseils. J’achète un jeton pour profiter d’une douche chaude. Toute contente, je file sous le jet et là j’attends … et la température sera froide. Jeton remboursé, le système est en panne!
Soirée réchaud: pâtes, sauce tomate et fromage de brebis.
Jour 6:
Départ 6h pour les étapes 8 et 9.
L’étape 8 pour se rendre à Onda en parcourant 10,7 km avec 580 m de dénivelé.
L’étape 9 pour trouver Vizzavona (11,4 km, 760 m de dénivelé) symbolique, qui sépare le GR Nord du Sud.
Au total, nous marcherons 10h.
Vous avez la possibilité de faire l’étape 8 en passant par les crêtes, et de gagner environ 1h. Toutefois il y a des passages très techniques, et en raison du vent nous choisissons la voie classique qui commence par une descente assez raide et toujours dans les rochers. Je ne trouve pas ça dur et je gambade assez facilement , peut être parce que j’en ai pris l’habitude ?! On traversera un ruisseau assez large pour rentrer doucement dans un sentier en forêt. Tout le long de ce sentier sur notre droite, on observe des petites cascades, et
des bassins d’eau. Malheureusement, c’est le matin et tout est à l’ombre. On s’arrêtera à la fin de la descente auniveau d’une passerelle. Endroit dégagé, près de l’eau claire, où l’on prendra le temps d’une sieste. Ensuite on ne fera que monter jusqu’à Onda.
Pause déjà tôt, à 11h, à la bergerie. On ne tardera pas car il est encore annoncé des orages vers 14h. On doit passer par la pointe Muratello, donc qui dit pointe dit danger. On ne traîne pas et on monte vite! On est rassuré car on croise d’autres randonneurs et il y a beaucoup de vent. chassant les nuages à l’opposé de nous.
Après le sommet, s’en suit une très longue descente jusqu’à Vizzavona. La fatigue se fait sentir, après à peine 30 minutes de descente je n’ai plus le goût d’avancer… Je me motive à l’idée du second joker et de dormir et manger à l’hôtel à l’arrivée. Les quelques pauses que l’on prend ne me ressourcent pas et ça sera dur de repartir à chaque fois. On finira par passer une passerelle et on longera un ruisseau
qui rejoint la célèbre Cascade des Anglais. J’ai envie de m’arrêter à chaque piscines naturelles, mais chouchou me dit que c’est mieux d’avancer et de faire une pause le plus proche possible de Vizzavona.
On finira par s’arrêter et à nouveau pour faire la sieste. On s’endort sans problème. Fin de l’étape dans un sentier facile en forêt avec de nombreuses passerelles. Des bancs, des panneaux, des choses qu’on n’a pas vu au Nord.
Nous dormons à l’hôtel U Castellu, une belle chambre, une douche spacieuse avec des imitations galets au sol (ça me fait rire jaune), et un délicieux repas au son des Chants Corse et accompagnés aux guitares. Une vrai parenthèse.
Chouchou prend un oeuf cocotte et une daurade avec sa ratatouille, moi rien qui n’est à la carte! Omelette, salade et polenta … au moins ils ont la gentillesse de s’adapter aux végétariens. Tout cela accompagné de vin rouge et d’un moelleux chocolat que l’on partagera.
On remonte à la chambre vers 22h15.
22h20 on dort…
Jour 7:
Réveil 8h45. Bien évidemment avec l’habitude je suis debout à 6h. Du coup je pense à recharger mon portable et à rincer brassière et maillot de bain, chose que je n’eu pas la force de faire la veille. Verres d’eau, toilette, et je retourne raisonnablement au lit. Petit déj, à la terrasse de l’hôtel, avec un jus d’orange pressé appréciable. Sans nos sacs à dos nous allons faire nos recharges en nourriture à l’épicerie de Vizzavona.
Nous partons pour la 10 ème étape en direction de Capanelle à 11h seulement. C’est une journée « cool », 14,3 km pour 1030 m dénivelé. Le sentier est roulant, en forêt, sympas mais c’est toujours le même décor. Déjeuner au col, le seul endroit découvert de la journée. Au menu un porridge chocolat, avec un énorme abricot Corse et un yaourt de brebis (achetés à l’épicerie du matin). L’après midi on continuera tranquillement en forêt, et une dernière montée nous amènera au gîte de Capanelle ! Même en partant si tard et avec une pause déjeuner nous arrivons un peu avant 17h. Fin de journée: douche froide ( il y en avait des chaudes mais je ne savais pas, je vous laisse deviner ma tristesse), relecture du topo pour les jours suivants, repas du soir avec les voisins de tente. On sympathise avec Mathias et Luc, 2 personnes que l’on avait précédemment croisé sans prendre le temps de discuter .
Ce soir, sûrement à cause de la fatigue j’ai très froid malgré un vêtement de peau manche longue adapté et un sweat. Il fait 15° à extérieur à 21h. Je m’emmitoufle dans mon duvet, et chouchou me rajoute une couverture de survie par dessus. Presque immédiatement j’ai plus chaud.
Jour 8:
Malgré la petite journée de la veille, le réveil est dur, je suis éreintée. Aucune douleur physique, les pieds raides seulement. Chouchou, lui a plus la forme que les premières journées. Nous devons partir pour 2 étapes aujourd’hui , demain et après demain pour terminer en 10 jours. Il n’y a plus de joker et on veut en finir! L’étape 11 nous emmène jusqu’à Prati (18,1 km, 1100 m de dénivelé). Un sentier comme chouchou les aime: dans les bois, et sans escalade. Pour ma part le nord me manque! On alterne montée et descente à un petit rythme. Pause aux abords d’une passerelle, et prés de l’eau à notre goût. On reprendra jusqu’au gîte Col de verde. Re-pause avec un jus pressé et un orangina. Ici, ils vendent des sandwichs énormes (2x la taille normale), mais non végétarien. Après ce dernier arrêt on ne fera que monter jusqu’à Bocca d’Oru. On croise une famille de randonneurs à la journée, sans sac, et sans fatigue accumulée, le rythme est bien plus soutenu que le notre. On aperçoit des vaches, et on passera dans des décors qui font tantôt penser à un climat tropical, tantôt à la Provence. Une fois en haut, c’est de nouveau superbe, avec la vue sur le littoral. 20 minutes sur du plat, avec cette vue nous permettront d’arriver au refuge de Prati.
Pause déj: barre protéinée pour moi et le gros sandwich pour chouchou. Thé vert au réchaud.
Je suis rincée, et les autres randonneurs avec qui nous discutons le sont aussi. Chouchou, lui a la pêche.
14h30 on part pour Usciolu. C’est maintenant l’heure de l’étape 12, qui fait 11,5 km avec 1040 m de dénivelé. On remonte jusqu’au sommet Punta Capella à 2041 m. Puis nous nous baladerons dans les crêtes, enfin nous repartons mon terrain de jeu. Sur toute cette étape nous pouvons voir la mer. C’est si beau.
La seconde partie de l’étape monte dans les bois puis on retourneras encore une fois sur les crêtes. On rencontrera un énorme troupeau de moutons sur le sentier du GR.
Une dernière descente et on sera au gite d’Usciolu au environ de 20h15. Le refuge est jolie au premier abord. Seulement le terrain est très escarpé, la douche et les toilettes très mal entretenus. Pour faire cuire les pâtes, je remonte à la source prendre de l’eau, l’effort me paraît insurmontable. Je finis le fromage de brebis qui a sué et commence à sentir après quelques jours …
Je ne trouverai pas le courage de la douche ce soir, j’enfile un jogging et un haut par dessus mes habits sales et je m’installe dans mon duvet.
Chouchou lui se lave, fait la vaisselle …
Nuit passable.
Jour 9:
Départ 8h
Nous randonnons aujourd’hui à 4 avec Mathias et Luc pour accomplir l’étape 13 et 14 par l’ancien tracé du GR en direction d’Asinau. ( 17,5 km, 1310 m de dénivelé)
Journée ou l’on prend le temps des pauses, des photos, des discussions.
Première partie de la journée sur les crêtes , puis descente prés de petits arbustes, ruisseaux et belles fleurs. Aujourd’hui comme nous suivons l’ancien tracé du Gr, nous suivons un balisage composé de 2 traits jaunes.
On attaque l’ascension de la journée jusqu’à 2070 m et on l’interrompt pour une pause déjeuner d’une heure. Je repars avec plus d’énergie que le matin.
Après l’ascension jusqu’au sommet on redescend 1h15 dans des pierres pour atteindre le refuge d’Asinau. Douche, lessive, et succinct repas sous la tente (riz, graines et compote car repas en refuge non adapté aux végétariens).
J’espère une nuit réparatrice pour la dernière journée.
Jour 10:
Réveil 5h10.
Objectif: étape 15 jusqu’à Paliri ( 15,7 km, 840 m de dénivelé), et étape 16 jusqu’à Conca ( 14 km, 530 m de dénivelé) ==> LA FIN!!!
Petit déj avec les restes du riz pour mon ami et du pain du fromage pour moi. Et on n’a plus de café … On est prêt à 6h06. La première partie descend d’une manière globale et remonte sur de petites portions. On fait de nombreux breaks. Et lors de la dernière je mange, et ça se ressent de suite sur les kms suivants. J’avais déjeuner et je n’avais pas spécialement faim… Mais on fait tellement de km, avec un sac lourd et sous le soleil, il faut vraiment s’hydrater et s’alimenter régulièrement si on veut continuer à avancer.
Dernières difficultés pour atteindre le col de Bavella. On a alors l’impression d’avoir terminer notre parcours et de retourner vivre en civilisation, car il y’a énormément de touristes. Incroyable!!
On emprunte la route puis un sentier très correct pour rejoindre le refuge de Paliri. Cette fois nous ne passerons pas au travers des gouttes, et nous sommes trempés bien avant le refuge.
A l’arrivée on achète de quoi se ravitailler pour cette dernière après midi. Compotes, pain, chocolat, tuc et du café!!!! Il m’avait tellement manqué ce matin que j’en prend 2.
On déjeunera avec les autres randonneurs qui attendent de pouvoir repartir.
Petit à petit, le refuge se vide et nous serons les derniers à repartir.
On ne traîne pas et on retrouve nos copains Mathias et Luc. C’est très sympas de se retrouver, et de s’encourager sur cette dernière partie. Malheureusement, l’orage tonne non loin, et on se reprend
la pluie. Cette après midi est mentale, on reste concentré pour avaler chaque km. On termine le sentier en forêt à une fontaine, pour achever réellement le parcours sur une route d’environ 2 km jusqu’au panneau mythique « arrivée du Gr20 Vous voici au terme de votre odyssée Vous avez parcouru environ 180 km Bravo »
On est tellement heureux de ce parcours, et de tout ce que l’on a vécu.
On passera la nuit au refuge de Conca avec un vrai diner, accompagné de 5 convives qui ont terminé le GR en 5, 7 et 9 jours. Une belle table de sportifs, et des échanges d’expériences et d’exploits intéressant.
Aujourd’hui c’est quartier libre, on se couche à minuit. On ne se lèvera pas pour marcher mais pour prendre la navette direction Porto Vecchio puis la plage Santa Giulia!!
Pour conclure, cette aventure est intense dès lors que vous doublez les étapes. Pour nous, même sportifs c’était un véritable défi avec des moments durs mais aussi du plaisir. Un parcours en 10 jours qui nous a permis de profiter par la suite de la Corse en douceur. Plages et restaurants à proximité de Porto Vecchio et de Favone. Engouement pour notre nuit repos à la villa Mimosa à Favone avec des prestations magnifiques, digne d’un 4 étoiles: accueil chaleureux, service irréprochable, petit déjeuner copieux, dîner convivial, piscine avec jacuzzi, chambre et terrasse ou balcon privatif spacieux (http://www.chambrehotecorse.fr/FR.html). De plus, la plage de Favone n’est pas bondée de touristes. Vous pouvez trouver de l’ombre, le sable est blanc et la mer est d’un bleu azur. On apprécie de ne rien faire !!!
Merci de votre lecture. J’ai partagé ici toutes mes émotions et mes ressentis de l’instant. Chaque soir je notais mes journées dans un carnet, que j’ai retranscris ici. Je serais heureuse de vous apporter d’autres conseils si vous aussi vous voulez tenter cette aventure., en attendant n’hésitez pas à laisser votre commentaire.
Soyez Zen pour Booster votre vie.
Je n’ai qu’un mot à dire : BRAVO
Bravo à tous les deux, c’est une belle expérience.
Deux bisous à partager
Pascale de Molitor ??
Merci beaucoup Pascale. A très vite!
Incroyable récit ! Quelle aventure. Ça donne envie mais il faut encore que tu m’entraînes 🙂
Bravo à vous deux !
Merci Jess! ça serait une belle aventure avec ton mari 😉
Bravo Tatiana pour ce récit, je te rejoins en tous points! Quelle belle aventure sportive et humaine! Dépaysement garanti…
Bises
Marion
Merci Marion 🙂 j’espère qu’on pourra échanger plus amplement! A bientôt