Le régime végétarien

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Ce mois-ci je vais vous parler du régime végétarien, pourquoi et comment je le suis devenue. 

Je vais également partager avec vous de magnifiques témoignages sur ce mode de vie. 

Je suis donc devenue végétarienne, il y a maintenant 3 ans et demi. 

J’étais partie dans un ashram en Inde pour une formation de yoga. Au cours de celle-ci et pendant un mois, les repas étaient végétariens. Je me suis alors rendue compte que je n’avais pas besoin de viande ou de poisson. 

À mon retour, naturellement, j’ai continué ce nouveau régime alimentaire. 

Dans un premier temps, je ne pouvais plus cautionner l’élevage animal et les abattoirs puis je me suis mise simplement à aimer les animaux.

Certains me disent : « Mais les animaux se mangent entre eux ! C’est la chaîne alimentaire. » Je suis d’accord, c’est une question de survie, mais nous sommes une espèce « élevée » avec une conscience et nous n’avons pas besoin de viande ni de poisson pour vivre. 

Autour de moi, beaucoup de questionnement. Les gens me disent souvent que c’est triste, qu’ils ne comprennent pas et qu’ils ne sont pas prêts à changer. 

J’ai souvent du mal à me faire comprendre. Surtout que souvent, je me retrouve dans des groupes où je suis la seule végétarienne. 

Voici quelques films que je vous conseille : 

Netflix : The game changers

Netflix : Cowspiracy

Youtube : La vie en abondance 

L’idée n’est pas de devenir absolument végétarien, mais d’avoir conscience de ce qu’il se passe, de la manière dont la viande arrive dans votre assiette et pourquoi pas modifier certains choix et d’observer les changements. L’alimentation tout comme votre hygiène de vie (sommeil, sport, relaxation, ostéopathie…) a un impact sur ce que vous êtes. 

Pour ma part, j’ai réellement senti une différence depuis que je prends le temps de cuisiner et d’aller au marché. Manger de saison et local (avec quelques exceptions) me connecte avec la nature et mon environnement. 

Aussi, en commençant mon régime végétarien, j’avais fait l’erreur de compenser la viande en me nourrissant davantage de féculents. Ce qui ne fut pas bon ménage avec mon poids!

Aujourd’hui, j’ai trouvé un équilibre : une soupe ou des crudités, quelques graines (noix de cajou, graines de tournesol, courge, lin…), des légumineuses ou des œufs, des légumes cuits, une céréale. 

Manger est une action quotidienne alors prenez le temps de mieux vous nourrir, mieux vous connaître pour vous alimenter mieux, vous orientez vers des légumes ou des fruits que vous aimez. 

Enfin je ne mange que rarement des steaks végétariens du commerce. Même si cela dépanne cela reste très industriels et ça ne fait pas sens de pointer du doigt la viande pour aller vers des produits ultra-transformés. (Il existe des recettes pour les réaliser soi-même, c’est un peu plus long mais c’est plus sain.)

Pour finir, je viens de faire un voyage à New-York et mon dieu ! Qu’il était agréable d’aller aux restaurants !

Malgré le fait que les prix soient très chers avec les taxes et les pourboires, j’étais ravie de pouvoir trouver du choix et des restaurants purement vegan ou veggies (ce qui reste assez rare en France).

Pour le plaisir, je vous partage certain de mes plats alliant la gourmandise et l’esprit sain. 

En espérant que de plus en plus de restaurants proposeront de vrais plats végétariens pleins de saveur. 

Pizza pesto, mozza, chou-fleur et salade
Malibu Farm

Pizza au pesto, mozza, chou fleur et salade,

Malibu Farm

Bols Végan et Oméga 3 brownie
Le botaniste

Bols Végan et Oméga 3 brownie
Le botaniste

Tartine “scrambled eggs” et avocats, et smoothies bleu,
Good Thanks Café

Tartine “scrambled eggs” et avocat, smoothie bleu

Good Thanks café

Spécial roll
Hanna Japanese and Chinese Restaurant

Spécial Roll,

Hanna Japanese and Chinese restaurant

À la maison mes repas préférés sont : les soupes, les gratins de courge, des woks de légumes, des tartines de houmous ou d’avocat. 

Être créatif et cuisinez avec amour est important. 

Sofiane, 36 ans, médecin Cardiologue.

 Il y a quatre ans, j’ai commencé à réduire ma consommation de viande à raison d’une fois par semaine. Cela car, je ne pouvais pas trouver facilement des produits écoresponsables et respectueux de la traite des animaux.

Après plusieurs lectures, documentaires et reportages, ces dernières années, j’ai décidé d’être en accord avec les valeurs que je souhaitais incarner. Ce fut un long processus intellectuel.

En tant que médecin, je me suis également largement documenté sur la nutrition et l’alimentation carnivore. Certains arguments scientifiques ont fini par appuyer définitivement ma décision.

Un mois, après être devenu végétarien, je participais à un ultra-Trail réputé très technique et probablement l’un des plus difficiles du monde. L’ultra-Trail d’Oman.

J’ai effectué cette course sans aucune appréhension quant à mon changement d’alimentation et j’ai vécu une course magnifique.

Mon corps a inévitablement changé. Je suis beaucoup plus tracé musculairement, je me sens très en forme et peux enchaîner de lourdes séances d’entraînement plus facilement. Y-a-t-il un bais ? (lien) psychologique ? On ne peut pas l’écarter.

Je ne prends aucun complément alimentaire pour le moment. Je me baserai sur des analyses biologiques dans quelques mois pour faire un premier bilan.

Je me dois de vous faire part de l’impact de cette alimentation sur mes moments en société (dîners entre amis, professionnels, familiaux…). Le fait de ne plus manger de viande ne veut pas dire, pour moi, manger plus de poisson. Je limite à une fois par semaine ou aucune si je le peux. Les amis et la famille s’adaptent. Au restaurant, je tente de rester attentif aux menus et à la qualité de ce qui peut être proposé. Cela peut être astreignant mais plus simple que de renier ses valeurs.

Isabelle,46 ans, Responsable pédagogique et professeur de yoga à mes heures de bonheur 

Au fond de moi, j’ai toujours voulu être végétarienne, mais je ne savais pas comment m’y prendre et je n’ai pas été élevée dans cette dynamique bien au contraire. Il fallait manger de la viande pour “bien grandir”. J’ai toujours refusé de manger du lapin, du cheval, de l’agneau, du veau et les animaux sauvages issus de la chasse. Je n’ai jamais vraiment aimé la viande rouge, mais j’aimais le poisson et le poulet. Et je n’ai pas honte de le dire, j’adorais le magret de canard ! Autour de moi, personne n’était végétarien. Ne pas vouloir manger certaines viandes pouvait déjà susciter amusement « Oh c’est parce que c’est un bébé que tu veux pas en manger ? » ou questionnement chez les autres. Bien qu’ayant un fort caractère, les remarques me mettaient mal à l’aise et j’étais vite désarmée. Je n’arrivais pas à affirmer mes choix.

Atteinte d’une Endométriose, j’ai dû supprimer le gluten de mon alimentation pour réduire les inflammations, alors devenir végétarienne et sans gluten, cela me paraissait bien compliqué… Puis j’ai commencé à me renseigner, à regarder des vidéos (merci à Jihem), lire des articles, des livres, regarder des reportages (merci à Hugo Clément) et une fois mon voyage en Inde pour ma formation de professeur de yoga finalisée, j’ai eu le déclic. Je me suis dit que ce n’était plus possible de manger des animaux et j’ai arrêté du jour au lendemain sans aucune difficulté. Aujourd’hui, je culpabilise encore de ne pas avoir arrêté plus tôt, d’avoir fait passer mon “plaisir” avant la souffrance des animaux.

Le plus gros changement pour moi c’est que je suis désormais en accord avec moi-même, je ne contribue plus à la souffrance animale, enfin j’y contribue beaucoup moins car j’ai encore des changements à faire : devenir vegan.

Au niveau social, je dois régulièrement faire face à des remarques pas toujours agréables « Va manger tes graines. » et des questionnements. Je dois même parfois justifier mon choix… 

Je réponds toujours la même chose « la souffrance animale est plus importante pour moi que mon plaisir gustatif ». Généralement, cette réponse clôture le débat si débat il y a !

Mais, j’ai aussi des amis et de la famille bien attentionnés qui n’hésitent pas à m’acheter du pain sans gluten, faire des repas végétariens quand je suis invitée chez eux. C’est très touchant.

Je souhaite juste transmettre le message à tous ceux qui hésitent ou ne savent pas comment s’y prendre que c’est bien plus simple que nous l’imaginons et une fois la décision prise il n’y a plus de retour en arrière.

Il m’est impossible aujourd’hui d’imaginer une seule seconde de manger à nouveau de la viande. Je me sens libérée d’un poids !

Elise, 29 ans, professeure de yoga

Je suis végétarienne depuis maintenant 3 ans. Ce fut un processus intérieur qui a été assez rapide : un an avant cette décision, je mangeais de moins en moins de viande/poisson, 1 portion par semaine peut-être, au maximum. Et je sentais que je n’appréciais plus le goût et le fait d’en manger. J’ai rapidement intégré le fait que l’élevage intensif avait un impact considérable sur les transformations environnementales et j’ai compris ensuite que c’était la première cause de toutes les perturbations néfastes connues sur le climat, la biodiversité et les cas de famine. 

C’est suite au visionnage d’un documentaire « Cowspiracy » que j’ai énoncé à voix haute, comme une révélation intérieure évidente, que j’étais « à partir de maintenant » végétarienne. J’ai ressenti à ce moment précis une libération, physiquement. Mon entourage ne m’a pas cru, s’est même inquiété de mon état de santé pour la suite, car j’étais sujette à de fortes anémies. Et depuis que je suis végétarienne, je suis en pleine forme physique et biologique (avec de très bonnes analyses sanguines) et beaucoup moins de rhumes ou autres maladies saisonnières. Je ne me complète pas en vitamine B12 pour l’instant, car je mange encore (une fois par mois en moyenne) des œufs et il peut m’arriver de manger du fromage avec des amis. Néanmoins, chez moi, je privilégie une alimentation végétalienne (bio et locale au maximum). 

La pratique de yoga m’a éveillée sur un aspect que je n’avais pas en moi (intellectualisé, oui, depuis des années, mais ressenti dans ma chair, non) : la souffrance animale. 

Un film intéressant aussi est « Okja ! » J’aime cette dérision et cette métaphore de notre façon de consommer et de considérer l’espèce humaine face à l’espèce animale. 

Mes plats fétiches sont le dhal de lentilles, le chili sin carne, les veloutés, les woks de légumes, les graines germés, les légumes lacto-fermentés, et le houmous bien-sûr 😉

Le houmous à la betterave est un plat que j’aime préparer pour les apéros. 

Laura, 39 ans, Professeure de Yoga

Je suis végétarienne depuis 2015. J’ai commencé par retirer la viande puis quelques mois après j’ai retiré le poisson.

J’ai commencé à me questionner sur le fait de manger des animaux à l’adolescence. Ma cousine la plus excentrique était devenue végétarienne et je trouvais que c’était très porteur de sens. À l’époque, ce n’était pas un régime très commun et je n’avais pas assez d’arguments pour convaincre mes parents de me laisser faire.

En 2008, en voyant le documentaire « Cow Inc », j’ai pris conscience que la viande que j’avais dans mon assiette était un animal mort et que ce que l’on appelle « bœuf » est en fait de la vache. Ça n’a l’air de rien, mais j’ai mis le doigt sur le système d’exploitation des animaux créé à des fins capitalistes plus que pour des raisons de santé ; et surtout sur l’hypocrisie des histoires que l’on raconte autour de la vie heureuse des animaux avant l’abattoir. Bref, petit chamboulement dans ma tête, mais il m’a fallu attendre 2015 et beaucoup de chamboulements de vie pour aligner mes pensées et mes actes.

Le passage à une alimentation végétarienne s’est accompagné d’une alimentation faite maison. Je me suis mise à cuisiner et j’adorais découvrir de nouvelles saveurs. J’ai attendu quelques mois avant de l’annoncer à mes amis. Je n’avais pas envie d’être questionnée. Ce choix me semblait très intime à l’époque.

J’ai pris du poids, mais ma digestion est mille fois meilleure qu’auparavant. Et je ne reviendrai pour rien au monde à mon alimentation d’avant. J’aimerais même arriver à retirer les produits laitiers de mon alimentation, mais cela me demande encore trop de force mentale. Je ne maîtrise pas encore bien la cuisine végétalienne pour pallier mes besoins de « comfort food ».

L’impact social de ce régime a été important. Mon palais a changé et les restaurants classiques ne savent pas bien cuisiner les plats sans animaux. C’est souvent fade. J’y vais de temps en temps pour être avec mes amis non-végétariens, mais j’avoue préférer découvrir les adresses végé ou crudi. Aussi, les éternels débats avec les non-végé sont plutôt stériles donc à moins d’un argument nouveau que j’essaie de comprendre, je reste silencieuse.

En revanche, j’observe aussi que ceux qui se moquaient au début sont en train de prendre goût aux plats végétariens. Comme quoi, suivre ses envies a bien plus d’impacts que de long discours 🙂

Un grand merci pour vos partages. 

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